Tous les bateaux étrangers de 115 pieds et plus ou canadien de plus de 70 m (210 pieds) qui naviguent sur le Saint-Laurent doivent obligatoirement utiliser les services d’un pilote du Saint-Laurent. Le pilote de la Corporation des Pilotes du Bas Saint-Laurent monte à bord aux Escoumins. On change ensuite de pilote à Québec.  Un pilote de la Corporation des Pilotes du Saint-Laurent central va mener le bateau jusqu'à Trois-Rivières où un confrère de la même corporation prendra la relàve jusqu'à Montréal. Un pilote d'une troisième corporation, conduira le bateau jusqu'aux Grands Lacs à travers 15 écluses. Le navire aura aussi besoin d'un pilote sur les Grands Lacs.  Le Saint-Laurent est reconnu comme un des fleuves les plus difficiles à naviguer au monde à cause des courants et des hauts fonds. Quant un navire arrive au port de Québec, c’est un pilote lamaneur qui exécute la manœuvre d’accostage. L’été une pilotine amène le pilote au navire tandis que l’hiver, à cause des glaces, c’est un remorqueur qui effectue la manœuvre.

La Corporation des pilotes du Saint-Laurent central nous apprend qu’en 1696, le gouverneur Frontenac obtint que Louis Joliette soit nommé professeur d'hydrographie; on disait de lui que personne ne pouvait mieux piloter un navire vers l'embouchure du Saint-Laurent et dans le Golfe. Bien qu'il n'existe aucun document permettant d'établir de façon probante qui fut le tout premier pilote du Saint-Laurent, on prétend qu'Abraham Martin de Québec fut le premier « pilote royal » ou pilote du roi. Sa nomination est datée du 28 décembre 1647, soit deux ans après qu'il eut reçu concession d'une terre a l'extérieur de la ville de Québec, connue maintenant sous le nom de Plaines D'Abraham. Dès 1760, sous le régime anglais, le pilotage devint plus strictement règlementé.   

Le premier regroupement de pilotes au Canada a été créé en 1860 sous le nom de Corporation des pilotes pour le Havre de Québec et au-dessous. En 1960, la Corporation des pilotes du Bas Saint-Laurent a pris la relève et poursuit la mission de cette première corporation.